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Ecrits et cris

4 mars 2012

Mon dernier livre "18 ans...Et après ?"

18 ans

Il sort cette semaine et vous pouvez le commander sur le site Les points sur les i !

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29 novembre 2011

Critique de mon dernier roman, Triptyque, par Cathy Delcros

J'ai terminé cette semaine la lecture de TRIPTYQUE de Cathy Borie.
Je suis subjuguée par la finesse de cet ouvrage : Cathy nous livre là les pensées intimes d'une femme dans la force de l'âge. Ses désirs, ses craintes avec une habilité peu commune de nous faire vibrer sous forme de triptyque : un journal intime puis une pièce de théâtre et enfin pour finir un récit.
L'histoire d'une femme que l'on ne peut oublier en tournant la dernière page du livre.
Chapeau ! 
Je suis tombée littéralement sous le charme.
28 novembre 2011

Critique pour les agents littéraires : Entre parenthèses !

« Entre parenthèses », de Cathy Bohrt, éditions Kirographaires, 317 pages, 20, 45 €

La quatrième de couverture : Rachel est une trentenaire dans l’air du temps : entre son divorce, l’éducation de ses trois enfants, son job aux horaires impossibles et ses soirées entre copines, difficile de tout concilier. Et quand l’amour s’en mêle, sous les traits de Thomas qui multiplie les conquêtes féminines, le quotidien devient carrément… houleux ! Rachel se lance alors un nouveau défi : ne plus mettre sa vie entre parenthèses.

Cette critique a été rédigée par Porte-plume 2A, auteur du blog http://porteplume2a.canalblog.com/ que nous vous invitons à découvrir.

Dès les premières pages, l’auteure nous entraine dans le rythme à la fois quotidien et romanesque de son héroïne : une écriture vivante et fluide, le déroulement des évènements qui s’enchainent vivement, des personnages bien campés et attachants, des dialogues réalistes, tout contribue à nous plonger dans l’histoire de Rachel, et à nous faire vibrer avec elle au gré de ses humeurs. Le résultat est efficace et nous ressentons la même impression que devant certaines séries télé, nous sommes pris dans le tourbillon des images suggérées par les mots habilement utilisés.

Autre effet produit : l’identification aux personnages, qui fonctionne à fond ! L’auteure a bien entendu tiré ce roman de certaines de ses expériences vécues, et cela se sent : elle parvient même à se mettre à la place de Thomas, et ses différents points de vue exposés à la première personne confèrent au récit une allure de vérité et une proximité avec les lecteurs, qui peuvent se  reconnaître dans les protagonistes au détour d’une page, et ainsi ne plus pouvoir s’extraire de l’histoire avant le dénouement. Il y a du Katherine Pancol dans la façon de traiter la vie quotidienne, en y mettant ici et là un soupçon de romantisme ou une pincée d’humour, tout en collant au plus près de la réalité contemporaine. Entre parenthèses se lit comme une chronique des femmes d’aujourd’hui, où les paradoxes se côtoient, et se heurtent parfois en provoquant quelques étincelles !

Cathy Bohrt s’est d’ores et déjà attelée à une suite de ce roman : elle a déjà réussi avec cette première partie le pari de captiver ses lecteurs et de prouver son talent de conteuse, en conjuguant évasion et effet-miroir. Nous ne doutons pas qu’elle saura, avec un second tome, trouver de nouveaux rebondissements qui nous rapprocheront un peu plus encore de la sympathique Rachel, pour laquelle nous ne pouvons qu’éprouver de l’empathie.

27 octobre 2011

Si un jour, les femmes....

Le livre : Si un jour, les femmes…, de Annie Barral, La Plume Editions, 194 pages, 16, 40 €

Le pitch : Dans un futur proche, les femmes ont pris le pouvoir. Elles dirigent une société où les hommes ne sont que des subalternes ou des reproducteurs. Dans une des villes de ce monde de science-fiction, une jeune fille se rebelle cependant contre ce nouvel ordre moral, et cherche à retrouver certaines valeurs d’un passé que lui transmet sa grand-mère avec nostalgie. Un événement inattendu va précipiter les choses, et peut-être les bouleverser à jamais.

Cette critique a été rédigée par Porte-plume 2A, auteur du blog http://porteplume2a.canalblog.com/ que nous vous invitons à découvrir.

Nous sommes très vite embarqués dans ce roman d’anticipation, où nous partageons le quotidien de quatre femmes mûres occupant des postes à responsabilité, dans cette cité entourée de remparts et construite en hauteur pour pallier le manque d’espace. Ici, pas de descriptions multiples de gadgets à la technologie futuriste, mais plutôt un bilan général survolant ces nouvelles conditions de vie où le pouvoir a changé de mains, et où l’écologie n’a pas réussi à vaincre le consumérisme galopant des humains. Nous découvrons le fonctionnement social de la ville en côtoyant ces quatre personnages féminins d’importance : une juge, l’ administratrice de la cité, la responsable de la police locale et un médecin renommé qui est surtout inséminatrice. La bonne idée est d’avoir introduit dans ce récit une dimension de suspense, qui permet à l’histoire des rebondissements imprévus tout en permettent des questionnements plus théoriques.

Intéressante également, la forme du roman qui alterne au début le journal d’une jeune fille du 20ème siècle et la narration du déroulement de la vie au jour le jour d’une autre jeune fille, fille de la juge, à la fin du premier siècle de ces années 2000. On peut regretter toutefois qu’à certains moments la démonstration soit un peu didactique, et que l’auteur cherche de façon par trop évidente à nous donner une leçon dont la morale est quelquefois pesante, enlevant ainsi son pouvoir romanesque au livre. Il me semble qu’il aurait été plus judicieux de faire confiance au lecteur pour qu’il dégage seul les leçons à tirer de cette histoire.

Il faut cependant reconnaître qu’Annie Barral a un vrai talent de conteuse et qu’elle sait nous entrainer dans son imaginaire, elle possède un bon rythme et sait ménager ses effets. Il lui manque peut-être un véritable style, qui pourrait justement la dispenser d’avoir recours à un discours quelquefois trop polémique. Il n’empêche que l’on passe un bon moment avec ces femmes du futur.

Et s’il fallait mettre une note : 3,5/5

 

 

5 octobre 2011

Critique pour les agents littéraires

L’auberge africaine, de Annie Barral, La Plume Editions, 162 pages, 14,90 €

Le pitch : L’auteure raconte ici sa vie en Afrique, qu’elle a découverte sur un coup de tête et adoptée sur un coup de cœur. Sous forme d’un récit à ses petits-enfants, elle nous fait partager avec émotion et talent ses moments quotidiens et sa passion pour ce continent vibrant de vie et de couleurs.

Cette critique a été rédigée par Porte-plume 2A, auteur du blog http://porteplume2a.canalblog.com/ que nous vous invitons à découvrir.

Au cours des premières pages, nous découvrons une sorte de biographie écrite avec sensibilité, et dont le style vif et enlevé séduit et emporte. La forme utilisée par l’auteur, vivante, intercale entre les chapitres de courts dialogues supposés avec ses petits-enfants, donnant un rythme au récit. L’auteur a sans conteste des talents de conteuse, elle raconte avec humour des anecdotes qui s’enchainent de façon fluide. Pour autant, les moments d’émotion ne sont pas absents, et Annie Barral sait assez justement doser l’alternance d’une certaine légèreté avec des épisodes plus pathétiques.

A une certaine étape du livre, nous avons pourtant la sensation qu’il ne s’agit là que d’une autobiographie de plus, et que cette histoire ne peut être destinée qu’à un cercle de proches que le destin de cette jeune femme touche de près. Mais l’auteur maitrise habilement le déroulement de son histoire, et nous sommes conquis nous aussi par les atmosphères africaines, les personnages hauts en couleurs et les destinées suspendues de son héroïne et de sa famille : nous voulons connaître la suite !

C’est d’ailleurs sans doute la raison pour laquelle son ouvrage est sous-titré « roman » et non « biographie » : Annie Barral a su y insuffler assez de souffle et de rebondissements pour que l’histoire de sa famille éveille des échos chez le public. A noter tout particulièrement sa verve pour décrire les ambiances africaines, et l’amour qui s’en dégage pour les gens et les choses, paysages, animaux, lumières. Une seule envie après avoir fermé ce livre : prendre un billet d’avion pour aller à la découverte de ce pays ou d’un de ses voisins… L’auteur n’y a jamais remis les pieds, dit-elle, mais elle en a gardé des souvenirs intenses qu’elle sait transmettre avec art.

La fin de l’histoire s’avère à la hauteur du contenu : une vraie fin qui laisse pourtant place à l’espoir et à la vie.

Et s’il fallait mettre une note : 4/5.

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23 juillet 2011

La nuit des Arts, à Barbizon, l'affiche !

23 juillet 2011

Septembre à Barbizon

http://www.art-en-ame.fr/spip.php?article25

7 juillet 2011

La nuit des Arts, à Barbizon

J'ai la joie de vous annoncer ma participation à la Nuit des Arts de Barbizon, les 24 et 25 septembre, au cours de laquelle je dédicacerai mon roman "Triptyque". Bientôt ici plus de précisions et l'affiche de l'évènement...

11 juin 2011

3 nouvelles en une !

Ce mois de juin va voir 3 bonnes nouvelles concernant mes textes :

Mon roman "Triptyque" est enfin disponible à la vente sur le site des éditions Kirographaires.

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Les éditions Les points sur les i publient ma pièce de théâtre "Ciel rouge le soir", sous forme de souscription, ouverte sur le site à ceux qui veulent l'acheter. merci d'avance à tous ceux-là !

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Et enfin les éditions Pataglou, produisant les "boîtes à histoires" dont je suis en partie l'auteure, seront présentes à partir du 17 dans plus de trois cents maisons de la presse !

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27 mai 2011

Vivre

Une nouvelle extraite de mon recueil publié chez Edilivre, "Vies en vrac"

Vivre

 

 

Je n’ai entrevu Lara que quelques minutes. Elle était couchée. Sans doute l’avait-elle toujours été. Allongée. Ou plus exactement recroquevillée. Elle a souri. En tous cas, c’est ainsi que j’ai interprété la mimique qui a entrouvert sa bouche, et l’éclair pâle qui est passé dans ses yeux. Elle avait des yeux noir, très noirs. Je lui ai parlé. J’ai simplement dit « bonjour Lara », comme si elle pouvait entendre, et comprendre. Je suis sûre qu’elle m’a regardée.

 

Sa grand-mère lui a caressé la joue. Moi évidemment je n’ai fait aucun geste. On ne touche pas les gens qu’on ne connaît pas. On leur sert la main, s’ils vous la tendent.

 

Mais Lara ne tendait pas la main. Je ne sais pas si elle en était capable. De ce geste ou d’un autre d’ailleurs.

 

Je suis restée debout à lui sourire. Je ne pouvais rien faire d’autre. Et c’était le minimum que je puisse faire. Affronter son regard et mon impuissance. Ou plutôt ma puissance dérisoire, mes pouvoirs inutiles, ma ridicule supériorité.

 

Elle, scotchée dans son lit médicalisé, recouverte de son drap blanc, avec sa petite main atrophiée contre son cou.

Moi, debout, dans ce corps fonctionnant comme une machine à peu près efficace. Et le sentiment que de nous deux, j’étais certes la plus gâtée, mais pas la plus forte.

Désarçonnée par sa présence. Oh ! Elle était bien plus présente que moi… Elle n’avait pas le choix, elle…

Moi, je pouvais toujours prendre mes jambes à mon cou, la fuir, l’ignorer. Je pouvais retourner dans mon monde, penser à autre chose, fermer la parenthèse.

 

Mais sa vie à elle était constamment et de tout temps dans cette présence permanente aux choses, aux êtres, sans aucune possibilité de s’en dégager.

Présente à elle-même. Sans issue de secours dans l’action, dans la mobilité du corps.

Présente uniquement à ses pensées, à ses émotions, sans même les mots pour prendre quelque distance, pour se libérer un peu d’elle-même.

 

C’est un vertige abyssal que je ressentais devant elle.

Sa dépendance totale.

 

Plus tard, j’essayais d’imaginer sa vie.

Est-ce qu’elle vivait ?

Est-ce qu’elle survivait ?

Est-ce qu’elle souffrait ?

Comment les mots pouvaient-ils avoir la même signification pour elle et pour moi ?

 

Bêtement, à un moment, je lui demandai : « ça va ? »

 

C’était touchant de ridicule, et en même temps tellement normal que je me sentis presque fière de cette question.

Mais est-ce que j’étais sincère en la posant ?

 

Lara « n’allait » pas. Elle était, simplement. Et pour la plupart d’entre nous, être ne veut plus dire grand-chose. Si l’on ne fait pas, l’on n’est pas.

 

Lara ne pouvait pas se soûler de paroles, de gestes, elle ne pouvait pas jouer de rôles, donner le change, être quelqu’un d’autre qu’elle-même.

 

Elle était un miroir de ce que chacun d’entre nous cache à l’intérieur de soi. Et forcément, on n’a pas toujours envie de voir ça, ce côté sombre, cette partie enfouie, la face cachée de la lune.

Ce n’est pas la différence qui nous fait peur, c’est plus justement la similitude quand elle nous saisit ainsi par surprise.

Un morceau de nous est dans cette autre et sa torture est la nôtre. Mais elle le sait et pas nous. Elle nous happe avec ses yeux vides, pas parce qu elle a besoin de nous mais parce qu’elle se reconnaît en nous comme on se reconnaît en elle.

 

Je ne comprends toujours pas ce qui m’a tant émue chez Lara. Après quelques minutes je lui ai dit au revoir et suis sortie sans me retourner. Je suis remontée dans ma voiture, j’ai démarré, j’ai allumé la radio, j’ai conduit pendant deux heures sur des routes de montagne, je me suis arrêtée pour me dégourdir les jambes au milieu des sapins, j’ai continué jusqu’à la ville, je suis rentrée chez moi, j’ai fait cuire des pâtes, je les ai mangées, j’ai écouté les informations, je me suis douchée…

Lara pendant tout ce temps n’a pas bougé.

 

Elle est sur son lit sous son drap blanc.

Elle ouvre ou ferme ses grands yeux noirs.

Sa main est toujours blottie contre son cou.

Elle sent le jour qui décline.

Elle entend le tintement des assiettes dans la cuisine.

Ou plus précisément elle entend des tintements, mais ne peut imaginer à quoi ils correspondent puisqu’elle n’est certainement jamais entrée dans la cuisine.

 

Elle a du mal à respirer parce qu’elle a pris froid hier. Hier elle a eu vingt ans et pour elle cela veut dire vingt fois trois cent soixante-cinq jours dans ce lit à roulettes avec simplement son regard qui bouge et se pose sur les gens et les choses. Et au-dedans sans arrêt ses pensées. Ou mieux vaut-il dire ses images, ses sensations. Ses couleurs. Ses odeurs. Le chaud, le froid, le doux, le rugueux, le rêche, le tendre, le moelleux, le mouillé.

 

Je ne sais pas. Je ne peux aucunement deviner comment vit Lara en dedans d’elle-même. Je ne peux même pas la plaindre. Pourquoi la plaindre ? De quel droit ? Sa vie est là, dans sa présence compacte au monde. Elle ne connaît rien d’autre. Qui suis-je pour dire que ce que je fais, ce que je dis, a plus de valeur que son silence, son immobilité ? Mes mots ont-ils plus de poids que ses yeux effleurant l’espace et son contenu ? Mon agitation désordonnée est-elle plus utile que son silence végétal ?

 

A-t-elle besoin de ma compassion ? Ou bien moi de la sienne ?

Pendant ces quelques minutes j’ai eu l’étrange impression que mon souhait le plus cher, en cet instant précis, était que Lara m’accepte et m’aime comme j’étais, malgré ma différence.


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